Forces de Défense Nigerienne: de 33.000 aujourd’hui, le Niger ambitionne de porter l’effectif de ses soldats à 100.000 à l’horizon 2030 (Ministre de la Défense)

Forces de Défense Nigerienne: de 33.000 aujourd’hui, le Niger ambitionne de porter l’effectif de ses soldats à 100.000 à l’horizon 2030 (Ministre de la Défense)

Le Niger ambitionne de porter l’effectif de son armée de 33.000 aujourd’hui à 50.000 en 2025 et à 100.000 soldats à l’horizon 2030. C’est ce qu’a annoncé le ministre de la Défense nationale Alkassoum Indatou, le 1er Août dernier, à l’occasion de la cérémonie de célébration du 62e anniversaire de la création des Forces armées nigériennes (FAN). Selon le ministre, l’objectif visé est d’en faire d’ici quelques années, de l’armée nigérienne, la première puissance militaire d’Afrique de l’ouest.

L’amplification des menaces sécuritaires avec la multiplication des fronts explique certainement cette montée en puissance des Forces armées nigériennes (FAN) que planifient les autorités nigériennes. Afin de contenir ces menaces, le gouvernement a lancé un vaste programme de recrutement dans les rangs de l’armée et des forces de défense et de sécurité (FDS). Objectif, porter leur nombre de 33.000 aujourd’hui à 50.000 en 2025 et 100.000 à l’horizon 2030 comme l’a annoncé, lundi dernier, le ministre de la Défense nationale. « Créée le 1er août 1960, l’armée nigérienne avait un effectif de 818 hommes,  toutes catégories confondues dont  6 officiers, 36 musiciens et 776 hommes de rang à l’époque, ’les forces armées nigériennes ont évolué avec le temps et, avec le contexte sécuritaire  aujourd’hui, nous sommes à plus de 33.000 hommes, et nous avons comme objectif  d’ici 2025 d’atteindre 50.000 hommes «  a rappelé Alkassoum Indatou avant d’annoncer que même après 2025, « il va falloir que nous ayons encore un autre objectif, au moins atteindre  sur l’horizon  2030, 100.000 hommes ».

Selon le Ministre de la défense, « cette augmentation des objectifs nous a, non seulement, fait imposer un rehaussement de capacités de nos différents centres de formation tels l’EFOFAN, l’École nationale des sous-officiers d’Agadez,  mais aussi  au niveau des centres d’instruction ». C’est en ce sens qu’en plus du seul centre d’instruction qui existait à Tondibiah, près de Niamey, un second a été créé à Zinder, et un troisième est en train de voir le jour à Keita avec pour objectif, de pouvoir former au moins 5.000 jeunes recrus par an.

Afin d’accompagner cette dynamique, le coté formation des officiers sera aussi renforcé. « Au début, tous nos officiers étaient formés à l’extérieur, contrairement à aujourd’hui dont  98% de nos officiers sont formés dans nos écoles, il n’y a que 2% qui continuent de suivre leur  formation à l’extérieur », a fait savoir le ministre de la Défense nationale qui a ajouté par la même occasion, qu’aujourd’hui, « tous les officiers que nous avons sur les terrains d’opération sont tous formés au Niger ». Le Ministre Alkassoum Indatou a saisi l’occasion pour d’ailleurs rappelé qu’en 2021, le Président de la République Bazoum Mohamed a, lui-même, inauguré l’Ecole militaire supérieure qui a pour but de former des officiers d’état-major. « Par conséquent, nous n’aurons plus à envoyer qui que ce soit, à l’extérieur pour sa formation, mais nous le ferons uniquement pour arriver à avoir davantage de compétences  pour nous inspirer des expériences des autres »,  s’est-il félicité qui a déclaré qu’avec le renforcement des capacités opérationnelles des Forces armées nigériennes (FAN) en cours, notamment la montée en puissance de l’armée de l’air, « notre armée est en passe de devenir la première armée de l’Afrique de l’ouest ».

 A.Y.B (actuniger.com)

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