Resultats concours Police camerounaise DGSN

Les premières copies qui subissent actuellement la sanction des correcteurs sont logiquement celles des candidats-élèves commissaires de police qui ont été les premiers à passer les épreuves écrites. Lors du lancement du processus de correction le 31 mars 2015 à Yaoundé, Martin Mbarga Nguele a rappelé à l’opinion dans une déclaration que le concours de recrutement direct de 4500 hommes dans les rangs de la police ne devrait pas déroger à la règle de l’équilibre régional.

“Pour le concours des commissaires de police et des officiers de police, vous devez le savoir, a-t-il fait en s’adressant aux correcteurs, les candidats seront classés par région et par ordre de mérite. Pour le concours des élèves-inspecteurs de police, le classement se fait par département et par ordre de mérite. Pour les gardiens de la paix, le recrutement se fera par département et par ordre de mérite”.

Le délégué général à la Sûreté national – DGSN Cameroun a insisté sur la nécessité pour les correcteurs de poursuivre le travail de transparence et de probité engagé par l’administration de la police pour s’assurer que la Sûreté nationale dispose du personnel le plus qualifié selon les lois et règlement en vigueur. Pour joindre le geste à la parole, Martin Mbarga Nguele a montré aux correcteurs, devant les cameras de télévision, les cantines scellées dans lesquelles les cahiers de composition des candidats ont été stockés après les épreuves écrites.

Au moins trois facteurs ont jusqu’ici constitué un blocage à la publication des listes définitives aux différents concours de la sureté nationale DGSN.

Les sources de newsducamer.com sont formelles : les «résultats bruts» sont disponibles depuis au moins le mois de juin 2015. Oui, mais ils ne sont pas encore mis à la disposition des candidats. Et ceux qui ont suivi avec attention la communication du délégué général à la sureté nationale Martin Mbarga Nguele ne manquent pas de signifier leur impatience. Le délai prolongé entre les examens et la publication des résultats est également un sujet d’inquiétudes au sein de l’administration même de la police alors qu’il est certain que toutes les épreuves ont été corrigées et que les notes ont été compilées. Cependant des sources informelles rencontrées par votre site web indiquent que trois éléments concomitants pourraient expliquer la longue attente avant la divulgation des noms des candidats retenus.

I- L’agenda diplomatique surchargé du président de la République

A tort ou à raison, l’activité diplomatique de Paul Biya n’aurait pas beaucoup contribué à accélérer la procédure de publication des résultats du concours de la police 2018-2019. La préparation de la visite de François Hollande, pour ne s’en tenir qu’à elle, aura pris un mois entier à l’ensemble de l’équipe opérationnelle en termes de préparation. La DGSN qui est au cœur d’une activité de cette nature ne pouvait pas en même temps gérer la question des recrutements. Vous le savez, après les corrections, les délibérations doivent être organisées avec pour double repère la note des candidats et leur origine régionale selon des modalités déjà précisées par Martin Mbarga Nguele.

La visite annoncée du président nigérian Muhamadu Buhari le 29 juillet 2015 n’est pas de ce point de vue un élément rassurant! (Resultats concours Police camerounaise DGSN)

II- Le péril sécuritaire

Il est vrai que les concours de recrutement des  ont été annoncés lors du passage du délègue général à la sureté nationale à la tribune de l’Assemblée nationale lors de la plénière spéciale organisée contre l’insécurité aux frontières le 27 novembre 2014. Il reste que la mutation de la menace notamment avec les mines anti-personnelles dans un premier temps, et maintenant avec les attaques-suicides pose des problèmes stratégiques que même la police doit résoudre avant d’accueillir de nouvelles recrues.

Donc, inutile de dire que l’attentat-suicide de Fotokol n’est pas un signal rassurant.

III- La réfection des locaux de l’école de police de Yaoundé

Les candidats au concours de la police les plus curieux ont sans doute fait un tour ces dernières semaines dans la cour principale de l’école de police de Yaoundé, à Tsinga. Les travaux ont été lancés surplace par le délégué Mbarga Nguele. Il s’agit de rénover les bâtiments afin de pouvoir accueillir dans des conditions plus conviviales les candidats qui seront admis à recevoir une formation de policier. Autre chose, jusqu’au mois de juin 2015, les écoles de police de Yaoundé et de Mutenguene accueillaient encore des élevés-policiers. Les différentes promotions ont déjà reçu leurs parchemins. Ce qui signifie que les dortoirs sont maintenant libres.

Une bonne nouvelle puisqu’en définitive, il s’agit du signe le plus tangible que la situation va bientôt être débloquée.

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